Thursday, September 08, 2005

Sylvia Earle, la Niel Armstrong des océans à Paris



Lorsque j'étais gamin au Lycée dans les années Soixante, mon rêve était de rencontrer un astronaute des missions Apollo de la NASA qui avaient lieu à l'époque.

Depuis que je connais Sylvia Earle, la célèbre pionnière de l'exploration des grands fonds abyssaux (qui sourit toujours lorsque je la présente comme la Neil Armstrong des océans), j'ai l'impression que mon voeux a été exhaucé. En mieux, puisque nous savons beaucoup moins sur les profondeurs océaniques que sur l'espace à l'extérieur de notre système planétaire (paradoxe qui explique peut-être bien des choses, d'ailleurs...).

Au nom de la Coalition pour la Conservation des Fonds Océaniques, c'est donc pour moi une joie de vous inviter tous à une conférence exceptionnelle et passionnante de Sylvia Earle, dans le Grand Amphithéâtre de l'Institut Océanographique de Paris, 195 rue St Jacques (Metro Luxembourg), lundi 26 septembre à partir de 19h30.

Cette conférence (avec films et photos) sera suivie d'un débat animé par Yves Paccalet, auquel participeront également Lucien Laubier (Directeur de l'Institut Océanographique, lui aussi spécialiste des grands fonds marins), Denys Gauer (Ambassadeur de France Itinérant délégué à l'Environnement, qui expliquera le point de vue du gouvernement français dans la controverse qui a lieu au niveau mondial à propos de l'impact du chalutage de fond en haute mer sur la biodiversité marine), et "votre serviteur".

A 69 ans Sylvia a aujourd'hui la même passion qui l'anima à plonger pour la première fois à l'âge de 17 ans en Floride avec un scaphandre de cuivre (comme celui de Tintin). Titulaire d'un record de plongée en solo (1000 mètres de profondeur), exploratrice permanente de la National Geographic Society (il y en a huit au total, dont deux femmes), entre deux plongées dans les abysses Sylvia Earle remonte régulièrement à la surface pour dénoncer les ravages causés par certaines méthodes de pêche industrielle dans les écosystèmes vulnérables des fonds sous-marins (montagnes sous-marines, coraux en eau froide, sources hydrothermales) , en tout premier lieu le chalutage de fond.

Tels d'énormes bulldozers des profondeurs d'un volume capable dit-on d'engloutir la Tour Eiffel, les chaluts de fond râclent tout sur leur passage, détruisant des trésors de biodiversité que nous commençons à peine à découvrir. Sylvia fait la comparaison suivante: que dirait-on si pour chasser des écureuils, on rasait systématiquement les forêts? En réponse à cette question, plusieurs pays ont proposé à l'Assemblée Générale des Nations-Unies qu'un moratoire soit observé sur le chalutage de fond en haute mer, avant que l'on ne détruise des trésors que nous commençons à peine à découvrir. La venue de Sylvia Earle à Paris coincidera justement avec la reprise des débats aux Nations-Unies.

Croyez-moi, Sylvia Earle dans le site extraordinaire du Grand Amphithéâtre de la rue St Jacques constitue un évènement à ne pas manquer.

Venez nombreux (entrée libre).

Faites suivre cette annonce,

Postez-la sur votre site Internet ou votre blog,

Affichez-la sur votre lieu de travail,

Parlez-en autour de vous,

Et accrochez-la sur votre réfrigérateur !

Si les liens avec des articles en Anglais vous ont dérouté, cliquez ici pour télécharger les dossiers en Français publiés par la Coalition pour la Conservation des Fonds Océaniques.

La conférence du 26 septembre est organisée avec le concours de Conservation International, l'Association 4D-Dossiers et Débats pour le Développement Durable, et Greenpeace-France.

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