Ce week-end un auteur qui prépare un bouquin sur l'histoire des rapports de Greenpeace avec la France (sujet ardu!) m'a demandé pourquoi il y avait si peu de posts en français chez Rémi. C'est bien simple: je n'utilise ma langue maternelle que lorsque je m'adresse spécifiquement à des lecteurs français ou francophones.
C'est le cas aujourd'hui, pour annoncer que l'inscription en ligne est ouverte pour le séminaire "Quel Avenir pour le thon rouge? - Perspectives avant la CICTA" que j'organise conjointement avec IDDRI-Sciences Po à l'Institut Océanographique de Paris, le 16 novembre de 17h00 à 20h00.
Ce séminaire se tiendra la veille de l'ouverture, à Paris, de la réunion extraordinaire de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique (CICTA), et comptera avec la participation de nombreux experts français et étrangers, y compris les présidents de la CICTA et de son Comité scientifique.
On estime que depuis les années 70, 85% des thons rouges de l'Atlantique (qui pour la plupart se reproduisent dans la Méditerranée) ont disparu. En mars dernier, la conférence des parties à la Convention CITES sur le commerce international des espèces menacées ont renoncé à interdire le commerce des thons rouges de Mediterranée, arguant que c'était dans le cadre de la CICTA, et non de la CITES, que devaient être décidées les mesures à prendre pour assurer la pérenité de l'espèce.
Certains proposent la suspension des pêcheries de thons rouges pour permettre aux stocks de se reconstituer pendant que des moyens de contrôle efficaces sont mis en place. On propose aussi l'interiction de l pêche des thons rouges dans leurs zones de frai pour mettre fin à la rupture continue de leur cycle de reproduction (six zones de frai ont été identifiées en Méditerranée).
En cette Année Internationale de la Biodiversité, la CICTA peut-t-elle encore noyer le poisson? Rendez-vous le 16 novembre à l'Institut Océanographique pour obtenir une réponse à cette question.